Fable "Zoo d'Humanité"

Prairial CCXXX 

Une espèce d'humains.
Un guide #perroquet.
Des singes (un petit loup, sa *maman, son **papa)
Des girafes.
Des ours.
Tant d'autres animaux dont un poète, Shalom son fils canin.

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Centaines de visiteurs se pressant à l'entrée,
du parc d'attraction, le "zoo d'humanité",
ne veulent surtout pas rater cette occasion,
de voir l'albinos, la nouvelle attraction.

La ballade en ce jour, le soleil donnant,
s'annonce mémorable, pour les petits et grands.

On en veut pour les yeux ? C'est ce qu'on en attend? 
De la ballade au zoo... Aussi pour notre argent?

Ah le matériel! Il a tout corrompu!
Hommes femmes et enfants devenus l'instrument!
Jusqu'à priver mes frères et mes soeurs au vivant,
de vivre en la Nature Liberté absolue!


Chaque zone du parc doit pouvoir subjuguer,
visiteur patient, ou bien des plus pressés.
"Dis maman, pourquoi donc, cet animal là,
hoche tête sans arrêt ?" "*Celui-ci est fada.
À force d'être enfermé, il a perdu la tête.
Offre lui tout de même une ou deux cacahuètes."

"Tu as raison maman ! Complètement fada!
Il continue ce fou, il ne la mange même pas."

"*Allons en voir d'autres, à leur plaine de jeux,
j'entends leurs cris d'ici. Chérie viens avec nous."
"**Les voir ridicules, leur balancelle un pneu?
Non merci mon amour, emmène petit loup,
je vais faire le tour, tâcher de repérer,
où se trouve l'albinos, du zoo d'humanité !"

La mère et son petit se trouvèrent une place,
entre les deux familles, à droite vu la taille
une famille girafe, à gauche la marmaille,
d'ours mal léchés, leurs gosses mangeant leurs glaces.

Cette plaine de jeux...quel sinistre spectacle...
d'automates en  pitoyable cour des miracles...
la scène est dégradante, crasse abonde sur le sol,
c'est toute une famille, réduite à une tâche,
se balancer, crier, sauf un qui caracole,
un tout grand spécimen sur un gros ballon vache.

Plus tard en la visite, autre partie du zoo,
bien d'autres spécimens, îlot entouré d'eau.
"Pourquoi dit petit Loup, les avoir isolés?"
Un guide perroquet : "#Je m'en vais t'expliquer,
ceux là sont dangereux, la meilleure chose fut,
de mettre tout autour en nombre piranhas,
pour les dissuader de s'évader de là,
car un seul dehors, c'est un de nous qu'il tue.
Ceux-ci sont cannibales, quand on les a trouvé,
le sol de leur grotte..." "*D'os il était jonché ?"
"#Le pire en leur espèce, des crânes par dizaines,
Ceux-ci les pires bêtes, l'infâme dans leurs veines."
"Nous ne risquons donc rien? Jamais de tentative?"
"#Un tout dernièrement s'était fait dévorer..."
"Satanés piranhas ?" "#L'un deux l'avait poussé.
Le pire en leur espèce, regardez bien leurs yeux,
le mal y est présent, nulle particule d'un dieu."

Plus tard en promenade, des cris se firent entendre,
non ceux habituels, détresse cette fois!
Détresse d'une mère, son enfant le plus tendre,
avait chuté de haut dans l'un des habitats.
La mère pourtant lionne , son bébé trop curieux, 
s'était penché et avait glissé devant ceux,
d'une espèce africaine, tous bâtis comme gorilles.
L'une de cette espèce, femelle, l'avait saisi,
elle semblait vouloir le protéger des siens,
elle entrepris même de lui donner le sein.
Sécurité du parc en arrivant sur place,
confirma à la lionne la terrible menace :
« Cette femelle avait perdu bien des enfants,
des enfants morts nés, ses mâles les tuant,
alors ce bébé, elle voudra le garder,
ses mâles tout autour ils voudront le tuer. »
Des flèches hypodermiques furent toutes envoyées,
mais la femelle craintive s'était dissimulée.
Police fut dépêchée, intervention rapide,
de ceux qui en noir sont véritables panthères,
femelle chevelure noire, elle gisait à terre,
balle au milieu du front, nécessaire homicide.
"Regarde tout ce sang, papa! Dit petit Loup."
"**En plus qu'ils nous ressemblent, ont même sang que nous !"

Le lionceau sauvé, de presse fera titres,
on oubliera l'humaine, clôturant ce chapitre. 

Voici dernière étape en la folle journée !
L'attraction grandiose qu'il ne faut pas rater!
Un singe se ballade au pourtour de l'arène,
tandis que l'albinos au centre de la piste,
s'agite au coup de fouet du singe lui l'artiste.
L'albinos est un homme, de ceux quand il s'entraîne,
fait plaisir à son maître, est bien obéissant,
fait tout ce qu'on ordonne, maître récompensant.

La voilà l'attraction : nouvel homme arrivé!
Les humains on vient voir au zoo d'humanité.

La voilà l'attraction! L'homme en longe attaché,
un humain parmi d'autres au zoo d'humanité.

La voilà l'attraction! L'homme jouet exposé,
un humain dont la sœur dû être exécutée.

La voilà l'attraction ! privé de liberté,
un humain fait esclave, pour rentabiliser.

En la plaine de jeux, l'espèce américaine,
À l'âme cannibale? L'espèce européenne!
Puis l'espèce africaine, dont la femelle fut tuée...
Enfin vint l'asiatique, l'albinos bridé !

Ah la cruelle fable? Toi l'être humain lecteur,
ne te sens pas coupable, mais ressens toi vainqueur :
Si tu sais dépasser, ce besoin matériel,
Si tu rends aux espèces  leur milieu naturel,
Si tu fais de Nature alliée qu'on défend,
Si eco centré est nouveau nom t’affublant,
Alors Nature, progrès, pourrons cohabiter,
Et tu seras Homme en biodiversité."
Dit Nature par rimes d'un poète engagé,
aux humains devant faire un bon d'humanité.

L'humanité c'est ce qui tous nous rassemble,
c'est aussi bienveillance et bonté pour autrui,
quand mère Nature voit à quoi l'homme ressemble,
l'homme y est assassin, et ça ne tient qu'à lui,
de changer d'évoluer, de s'inscrire au vivant,
"N'oublie pas d'où tu viens, n'oublie pas où tu vas,
entre les deux, pour moi, que ton passage soit,
utile dit la Nature, la vie t'en remerciant."

L'humanité c'est ce qui tous nous rassemble,
c'est aussi bienveillance et bonté pour autrui,
pour tous êtres vivants, en Nature tous ensemble,
l'homme y étant un fils? Ça ça ne tient qu'à lui.
Autrui est en Nature, biodiversité,
un choix c'est la défendre, l'autre l'assassiner.
Nature est l'horizon commun d'humanité,
un choix révolution, l'autre se résigner.

Mon choix? est déjà fait, pour elle je tomberai.
L'honneur? "Mort pour Nature." Par elle je renaîtrai.


Ne faisons pas aux autres ce qu'on refuse à soi,
Nature est liberté, Nature est un ouvrage,
Où chacun de ses  êtres, qui traversent les âges,
pérennise le vivant, l'édifiant chaque fois.
Respectant notre place au sein de la famille,
respectant tous les cycles, conservant l'harmonie.
Il va falloir lutter, refuser l'extinction,
refuser le chaos, refuser destruction.
Pour ça soyez armés, de l'arme la plus sûre,
qui fait tomber tyrans , cassera dictature,
la tyrannie de l'homme qui anthropocentré,
ascendant capital, a tout assassiné.

D'une arme si puissante et qui nous vient du coeur,
que l'on appelle amour, qui toujours est vainqueur,
libérez tous les zoos, tous les cirques, tous parcs,
défendez les piliers du vivant, soyez l'arc.
Faites aussi par la même arrêter les trafics,
qui déciment nos frères et nos soeurs au vivant.
Pour des collectionneurs ? Des humains mal bandant?
En Nature ayez foi,  la foi des Romantiques,
Que vous soyez croyants, athées, non pratiquants,
Tout converge en Nature, unique création,
Que vous vénériez science ou par religion,
Incarnez vos véritables places au vivant.
Soyez la flèche pour une voie dans l'impossible.
Et parce que ça l'était , pour elle vous l'aurez fait.
Platon en professeur  ce qu'on pourrait perdre voyait.
Paradis est sur terre, et ça c'est perceptible. 
Aristote l'élève tout ce qui pourrait être,
À gauche la Nature, à droite le progrès,
Des milliards d'êtres humains, et combien d'autres êtres ?
On peut tout changer si... on révolutionnait!

J'ai je l'assume été au zoo, pour mon enfant ;
je l'ai rendu sensible, au monde du vivant ;
il y a des années... mais j'ai par convictions,
semaine dernière refuser l'invitation,
d'une journée famille avec tous les enfants,
j'ai promené Shalom, chien homme en attendant.

J'étais heureux pour eux, ils ne m’ont pas jugé.
À l'issue tendrement ils m'ont tout raconté.
Aux abords du zoo ma fable débutée,
Le temps de création a bien vite passé.
Nous nous sommes retrouvés, toutes générations,
confondues, ensuite en campagne à la maison.
J'ai montré aux enfants, à jouer à l'épervier,
Ils ont ri, ont couru, devant le champ de blé.
C'est là que j'ai fini cette fable cruelle,
partageant homme libre, mes rimes en étincelle.
Libre à toi cher lecteur d'en faire un feu ardent,
par tes choix, convictions, défendre le vivant.

Défendre la nature est un acte d'amour,
assurant d'un futur, nos enfants d'un toujours.

Candide Linarès